Selon cette étude - "L'Offre Professionnelle eLearning en France" - publiée à l'automne 2010, le chiffre d'affaires du eLearning sur étagère a atteint 26% du marché total sur l'année 2009.

C'est une bonne nouvelle pour les fournisseurs qui ont fortement investi dans la création de tels catalogues depuis plusieurs années. Progressivement, le réflexe fait son chemin dans les PME comme des grandes entreprises : vérifier s'il n'existe pas une solution générique à un besoin de formation, avant de "foncer" directement sur le développement d'une solution spécifique…

Les modules eLearning sur étagère sont incontournables dans un certain nombre de cas, à commencer par les formations individuelles distribuées dans le cadre du DIF (on voit mal l'entreprise investir dans des contenus sur mesure pour former à la bureautique ou aux langues, par exemple).

Ils se révèlent tout aussi intéressants dans des domaines qui n'étaient pas encore récemment couverts par l'approche standard. Le catalogue eLearning du groupe Demos en fournit une bonne illustration avec ses 462 formations disponibles sur le site Formatel : démarche qualité dans l'entreprise, rédiger avec efficacité, conversation téléphonique en espagnol, être acteur de son entretien d'évaluation, motiver ses collaborateurs, connaître les contrats d'assurance-vie… On notera au passage l'effort sur le prix - 49 € TTC par module, pour des contenus dont la durée est en moyenne de 45 mn -, qui pourrait déclencher des envies de tester l'offre…

Ces catalogues sont souvent multilingues, le retour sur investissement nécessitant une ouverture aux grands bataillons de la clientèle internationale.

Il n'en reste pas moins que les fournisseurs français restent relativement protégés sur leur marché domestique, comme le souligne l'étude : "En France, le eLearning est étroitement imbriqué à la formation professionnelle continue, comme on peut le voir à travers la faveur des entreprises françaises pour le Blended Learning (…). Cette imbrication constitue un obstacle certain à l’implantation de fournisseurs étrangers – en particulier des éditeurs de contenus sur étagère – compte tenu des spécificités de la formation continue en France."

Les projets à l'étude dans les entreprises et les diverses branches professionnelles donnent à penser que les contenus sur étagère poursuivront sur cette bonne lancée en 2011.

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