Une séquence de micro learning dépasse rarement quelques minutes… Dans le domaine de la bureautique, par exemple, elle ne saurait remplacer la formation de 2 ou 3 jours délivrée aux débutants… En revanche le micro learning pourra convenir à l'utilisateur qui a simplement oublié une fonctionnalité particulière : c'est la proposition, pertinente, faite par Vodeclic ou tuto.com… D'autant plus précieuse que les débutants en bureautique sont devenus rares…
Plastique - il peut prendre la forme d'un mail, podcast, SMS, flux RSS… - le micro learning peut s'intégrer dans le Blended Learning… En amont d'un présentiel - videocast de présentation du cours par le formateur, de l'entreprise par un dirigeant (parcours d'intégration), etc. En aval, lors de l'évaluation sommative des connaissances acquises, ou dans les répétitions, retours qu'il autorise… A tout moment en fait, pour aider l'apprenant à progresser pas à pas.
On comprend du coup que l'approche micro learning soit largement utilisée dans les organismes de formation linguistiques à distance, alors que l'apprentissage d'une langue est un projet au long cours qu'il faut soutenir par des séquences variées, de courte durée. Gymglish, par exemple, envoie quotidiennement à ses abonnés un "mail de formation" composé de plusieurs séquences / activités incluant des quiz, des podcasts… et dont le traitement global n'excède pas un quart d'heure.
Répondant juste à temps à un besoin de formation ponctuel, le micro learning rencontre l'objectif de productivité assigné aux dispositifs de formation et le souhait des salariés d'une formation plus courte, allant à l'essentiel, productrice d'informations / connaissances directement utiles en situation de travail.
Le micro learning ressemble à l'aboutissement d'une tendance qui voit la durée des stages de formation baisser depuis 30 ans… ll n'en reste pas moins de la formation, a fortiori lorsqu'il s'inscrit dans un continuum de formation… Quoique que puisse en penser le législateur !
Aude Dellacherie
Source : La Veille du Changement