Évaluation en ligne ? Encore ? S'il est vrai que la question de l'évaluation, largement à l'origine du succès du eLearning, est amenée à prendre toujours plus d'importance (pression réglementaire, articulation entre la gestion de la performance et la formation, etc.), il n'en reste pas moins que la concurrence est là, bien établie… A commencer par Quiz Manager, la plateforme d'XPERTeam.
Eh bien non ! Il y a encore toujours place pour des innovations utiles : la preuve avec Myrtila.
Quelques idées-forces… D'abord offrir un outil auteur très simple, pouvant être immédiatement utilisé sans aucune formation. Ensuite, un outil dont les livrables - les questionnaires - peuvent être améliorés sans cesse grâce à l'apport des salariés qui vont répondre aux questions / passer le test… Il fallait y penser !
Pari tenu : ces deux principes sont parfaitement mis en oeuvre sur la plateforme Myrtila.
N'importe qui peut s'improviser concepteur d'un test : à commencer par l'opérationnel qui doit diffuser une formation au pied levé… Business Case, dans un réseau de distribution de téléphonie mobile : comment préparer des centaines de revendeurs géographiquement dispersés à répondre à la mise en cause, par les clients, de la fiabilité d'une antenne de smartphone… (toute ressemblance, etc.).
La création d'un tel questionnaire est un jeu d'enfant : il s'agit de piocher parmi une dizaine de questions types et d'utiliser (ou de créer) des "masques" (sorte de templates prêts à l'emploi) qui font de ces questionnaires… plus que de simples questionnaires ! Car il est possible d'articuler les questions autour de ressources déjà existantes dans les entreprises (par exemple un slide show) et bien entendu de donner la réponse à chaque question. Du coup le questionnaire se révèle un vecteur pertinent pour transmettre, et pas seulement évaluer, des connaissances.
Plus orignal : chaque répondant peut commenter et étiqueter (tag) les questions, proposer des améliorations… qui, si elles sont retenues par l'auteur / administrateur du questionnaire, pourront déboucher sur des "crédits" (appelés ici des badges). Cette rétroaction du répondant sur la qualité même des questions qui lui sont posées n'est pas sans poser un problème "philosophique" - lequel reste sans doute à portée de Nicolas Hernandez, le jeune (28 ans) Directeur de Myrtila, passé par l'X et 5 ans de philo.
Au passage, passer un test devient un plaisir : 12 questions, 10 minutes, un compteur qui assure juste ce qu'il faut de pression… Mais l'utilisateur peut passer son test autant de fois qu'il le souhaite : son manager ne connaîtra que le résultat final (réussi).
Le test est joué depuis une plateforme en mode SaaS (qui peut être installée sur le serveur de l'entreprise cliente, sous administration de Myrtila, affaire de confidentialité des données) : l'utilisateur dispose d'un espace personnalisé qui tient largement de l'approche Web 2.0, revisitée par Bloom (Apprendre, Créer, Parcourir, Contribuer). La puissance du collectif s'y donne libre cours : chacun peut demander une formation, et le Département Formation créer cette nouvelle référence dans son catalogue interne si le nombre de demandes est suffisant.
Pas étonnant que la jeune entreprise (création : 2009, une dizaine de collaborateurs) ait su convaincre des financiers pour l'accompagner. Surtout les clients sont là, dans le domaine de la banque, de l'assurance ou encore de la téléphonie mobile : les communiqués de presse ne devraient pas tarder à venir.
D'autant que les prix semblent raisonnables : de 21 euros mensuel par utilisateur pour quelques dizaines d'utilisateurs à 4 euros dès qu'on dépasse 500 utilisateurs.
A suivre…
Pour en savoir plus : Comprendre Myrtila en 30 secondes
Michel Diaz