Invité par l'organisateur, Michel Diaz a ouvert l'évènement par une présentation du nouveau livre blanc du cabinet FEFAUR qui en avait inspiré la thématique générale, avec une première remarque : le poids économique du Serious Game est très inférieur à son poids médiatique, malgré des facteurs qui viennent renforcer le marché français (2ème marché au monde) - place de la France dans l'industrie mondiale du jeu vidéo, soutien financier des pouvoirs publics.
Pour l'orateur, cette faiblesse s'explique en partie par la complexité d'un projet de Serious Game. Complexité accrue lorsque la modélisation des processus à "ludifier" dans l'entreprise est insuffisante : "Les entreprises demandent alors à leur agence de conception et de réalisation de jouer le rôle d'un cabinet d'organisation, ce qui est risqué…". D'où le conseil de partir de domaines déjà procédurés et à fort enjeu pour l'entreprise, tels que ceux de l'hygiène ou de la sécurité des salariés et des clients. Les bonnes pratiques dans la conduite de projet ont été rappelées, en particulier en matière de gouvernance et d'organisation.
Les prix élevés constituant un autre obstacle au développement des Serious Games dans l'entreprise, Michel Diaz s'est voulu rassurant : les agences ont fourni d'importants efforts de rationalisation et de productivité, ce qui leur permet aujourd'hui de servir les entreprises avec un niveau de qualité en forte hausse et des prix qui ont considérablement baissé depuis 2 ans.
La présentation du Livre Blanc a été suivie d'exemples donnés par Philippe Delanghe, Directeur de U&I Learning. Le projet SSP de formation des personnels dans le secteur de la restauration collective a été plus particulièrement creusé, dans ses aspects conception (utilisation des cartes mentales pour spécifier le gameplay) et réalisation (incluant l'atelier comme Thinking Worlds pour définir les décors).
Troisième temps : l'équipe ayant conçu et réalisé le Serious Game pour SSP a répondu aux nombreuses questions de participants très désireux de savoir comment démarrer et mener concrètement un projet de Serious Game. Le nombre des entreprises présentes, grandes et moins grandes, donne à penser que le taux de croissance attendu - 50% par an - devrait être au rendez-vous !
AD