Rapid learning pour apprentissage rapide… Il est vrai que le mouvement est général, comme on peut le constater avec la forte baisse tendancielle des durées de formation depuis 30 ans… Le classique stage présentiel de 2 ou 3 jours voit ses positions réduites progressivement comme peau de chagrin…
Il est remplacé par des formations mixtes, qui finissent de légitimer le elearning dans l'entreprise… L'investissement dans le elearning est en partie justifié par une durée moindre du présentiel.
Le e-learning scénarisé est lui aussi touché par cette volonté de "faire plus court" : on lui demande de se découper en tranches de plus en plus fines… La durée standard d'un module est aujourd'hui plus proche de 15' (voire 10') que d'une heure, pour répondre à la contrainte d'une formation qui se déroule au poste de travail, entre deux tâches ou deux clients à servir…
La tendance est à présent au micro learning : des séquences qui ne dépasseront pas quelques minutes, intégrant videocast ou quiz par exemple… Les puristes (dont nous ne sommes pas) se demanderont s'il s'agit de formation !
Autre avantage de ces courtes séquences : elles peuvent (doivent) être créées plus rapidement. On conçoit en effet qu'elles soient moins longues à produire qu'un Serious Game : un avantage sérieux, quand la formation est sommée de coller toujours plus étroitement aux délais du business…
Question posée à ce qu'on désigne usuellement par "rapid learning" : faut-il mégoter sur la qualité - en se contentant par exemple d'ajouter une couche Scorm à de médiocres PPT - au prétexte qu'on doit produire rapidement des micro séquences elearning ?
La réponse va de soi… Ces contraintes de temps (produire plus vite des modules très courts) ne sauraient l'emporter sur l'efficacité pédagogique ni le niveau de satisfaction des apprenants, ce dont les entreprises prennent conscience… en confiant de plus en plus souvent la production de leur rapid learning à des agences extérieures…
Michel Diaz