Une enquête menée auprès de 4000 salariés issus de 14 pays, en Europe et ailleurs, qui débouche sur un résultat sans appel : près d'un tiers des salariés envisagent de quitter leur entreprise dans les 5 ans, même s'ils apprécient leur entreprise, leur travail.
Si 68% des salariés français sont très fiers ou fiers de l'entreprise où ils travaillent, 37% d'entre eux considèrent que leurs compétences ne sont pas vraiment bien utilisées, voire sont inexploitées. Un sentiment donc très répandu, dont l'étude montre que les entreprises n'ont pas vraiment conscience : 66% des salariés français (contre 49% de l'ensemble du panel) considérant que les systèmes d'évaluation mis en place ne sont pas d'une grande utilité.
À ce propos, la récente conférence "L'évaluation au coeur des dispositifs de formation" (Paris, septembre 2011) a permis d'insister sur la nécessité d'un plan d'action post évaluation… Évaluer pour évaluer présente peu d'intérêt : c'est le constat que semblent partager les salariés, un grand nombre d'entre eux considérant que l'utilité de l'entretien annuel d'évaluation s'est progressivement effacée pour laisser place à un simple rituel.
D'un autre côté, les enquêtes portant sur la formation témoignent de l'attachement et de la satisfaction des salariés au dispositif de formation mis en oeuvre dans leur entreprise.
Deux "systèmes" - la formation et la gestion des talents - vont ainsi, côte à côte, se rencontrant parfois, pas assez souvent… Alors que la formation devrait nourrir en permanence l'ensemble des processus de cette gestion des talents - intégration, gestion de la performance, de la mobilité…
MD