Rappel : par SaaS (Software as a Service), il faut entendre que le logiciel est devenu un service web auquel l’entreprise s’abonne plutôt que d'acheter des licences.
Les 139 répondants du volet SaaS de l'étude E&Y ont vu la part du SaaS passer de 7% à 10% de leur revenu entre 2009 et 2010, les licences continuant tout de même de représenter 32% de celui-ci (contre 34% en 2009) ; lent transfert donc des licences vers le modèle SaaS.
Ces résultats appellent plusieurs remarques.
Dans quelle mesure un éditeur peut-il à la fois se réclamer de deux modèles (SaaS et licences), qui semblent largement incompatibles… Le modèle SaaS impliquant le même logiciel / service pour toutes les entreprises clientes, alors qu'il y a parfois autant de versions logicielles que de clients dans l'autre cas (compte tenu des développements spécifiques régulièrement demandés par les entreprises).
L'étude précise que les jeunes éditeurs réalisent souvent un chiffre d'affaires supérieur au taux moyen annoncé… On peut conjecturer sans risque que ce taux peut effectivement monter jusqu'à 100%, pour les "vrais" éditeurs SaaS qui ont souvent opté pour ce modèle dès l'origine !
Autre constat : les éditeurs horizontaux semblent aussi en pointe, avec 16% de leur revenus en SaaS. Loin toutefois des 70% que s'arroge le SaaS sur le marché mondial des plateformes de gestion de la formation et des talents…
Grâce aux nombreux avantages qu'il offre aux Départements Formation et aux DRH : délai de mise en oeuvre écourté, possibilité d’implémenter plus souplement des pilotes et des domaines d’application restreints, un engagement de service complet et détaillé, un budget « tout compris » (sans mauvaise surprise) incluant des services qu’il faudrait autrement négocier en interne, le bénéfice aussi de toutes les évolutions à venir…
Grâce aussi au soutien des DSI dont le modèle SaaS économise les ressources au moment où l’entreprise lui demande de s’occuper en priorité des applications critiques…
Michel Diaz