L'étude récemment publiée par Markess International est-elle susceptible d'inspirer le domaine de la formation professionnelle ? Vraisemblable… S'il faut en croire les principaux acteurs du e-learning dont les carnets de commande semblent se remplir convenablement en ce début d'année.
De fait, les appels d'offre - plateformes LMS, contenus sur mesure ou sur étagère, ingénierie Blended Learning… - sont aux rendez-vous. Des consultations qui débouchent le plus souvent sur de véritables projets, même si les décisions peuvent se faire attendre.
La crise économique a deux effets contradictoire sur ces projets. Le premier effet, positif, conduit les entreprises à rechercher des dispositifs plus économes, plus souples, plus réactifs, leur permettant d'aligner plus rapidement leurs compétences sur le business dans un contexte de concurrence tendue. Le 2ème effet va à contresens : les gains attendus d'un dispositif e-learning suppose d'en passer par des investissements significatifs, au moment où le capital est devenu cher…
Il apparaît que la résultante est largement en faveur du e-learning ; il est probable que les entreprises se serviront de la crise pour accélérer la mutation de dispositifs de formation anciens qui ont cessé de répondre aux impératifs… même en absence de crise.
Une crise, selon l'étude de Markess International, qui favorise les projets de dématérialisation des documents sortants, auxquels les entreprises voient les avantages suivants : gain de temps (71%), amélioration de la traçabilité et du suivi des documents (60%), réduction des coûts de consommables (60%) et d'affranchissement (60%), sans oublier l'amélioration de l'image de l'entreprise…
Gain de temps, de réactivité (time 2 learn, time 2 skill), traçabilité des connaissances acquises, réduction des frais de séjour et de déplacement, amélioration de l'image du dispositif de formation pour les salariés (fidélisation) et les partenaires (formation de l'entreprise étendue)…
Le parallèle est patent, même si le raisonnement analogique trouve ses limites… Difficile de dématérialiser les formateurs !
Michel Diaz