Les organismes de formation privés de la FFP (Fédération de la Formation Professionnelle), principal regroupement du secteur, ne voient pas l'avenir avec trop d'inquiétude. Un sentiment sans doute aidé par la quasi stabilité (+0,2%) des revenus en 2011, ce qui, compte tenu du rebond de la crise et de la pression qu'elle continue d'exercer sur les budgets formation, n'est pas une si mauvaise affaire.
Du coup la croissance attendue est de l'ordre de 1,2% en 2012 (et même 5% pour plus d'un quart des organismes répondants), les petits organismes (0,75 à 3 millions d'euros) peinant toutefois à tirer leur épingle du jeu : la baisse sur 2011 aura été de 1,1%.
Concernant l'activité formation 2010 étudiée plus en détail, le produit total, pour l'ensemble des adhérents de la FFP, aura été d'un peu moins de 1,3 milliards d'€ avec des fortes disparités de chiffre d'affaires, 77% de l'activité étant réalisé par 17% d'entre eux (on n'est pas loin du 80/20 canonique), avec une moyenne pour l'ensemble des organismes de 3,3 millions d'€ - une indication qui témoigne de l'éclatement du secteur.
Principales préoccupations des adhérents : la pression sur les prix et la situation économique de l'organisme s'arrogent les première et troisième places (resp. 51% et 39% des citations), la relation avec l'OPCA venant s'intercaler (un effet des incertitudes liées à la réforme de la formation professionnelle).
Quant à l'utilisation des technologies de l'information (e-learning), 58% des organismes de la FFP jugent que la demande des clients est très (16%) ou assez (42%) importante… Une demande qui vient en 3ème position, après l'individualisation de la formation et la demande de certifications… Ces 2 demandes étant particulièrement bien servies par l'utilisation des TIC, le e-learning ne peut que progresser…
De ce point de vue les adhérents tardent à mettre en place leur offre : 20% seulement offrent des formations en ligne. On ne s'étonnera pas que ces taux bondissent à 37% pour les organismes de taille moyenne : les contrats cadres leur imposent de plus en plus souvent de jouer de toutes les modalités.
Dernier enseignement que nous voulons retenir : une relative déception par rapport au DIF qui n'est pas l'El Dorado dont les organismes de formation ont pu rêver - la part qu'il représente dans les revenus est faible et n'évolue pas dans le bon sens (13,7 et 13,4% en 2010 et 2011).
Pour en savoir plus : Observatoire FFP