Le e-learning est devenu une affaire nationale avec plusieurs initiatives, dont certaines supportées par les pouvoirs publics, notamment les programmes GENIE pour le cycle scolaire et E-SUP pour le cycle supérieur, ou encore Opération Nafid@ et Injaz visant à faciliter l’équipement en TIC des acteurs pédagogiques. Universités et organismes et centres de formation se sont mis à la formation distancielle, rapidement suivis par des administrations et entreprises privées.
Il était temps de faire un point d'étape. C'est chose faite l'étude cosignée Proactech Maroc, éditeur de solutions e-Learning, et le cabinet d’étude Expert Consulting : le 1er Baromètre du e-Learning au Maroc propose une photographie qui a été récemment présentée aux 1ères Assises des Technologies de la Formation au Maroc (www.assises-tf.com). Une enquête de grande ampleur menée à l'automne 2011, et interrogeant plus de 2 500 responsables - chefs d'entreprises, directeurs d’institutions publiques, responsables de formation, des systèmes d’information et des ressources humaines - exerçant dans les secteurs privé et public.
Premier enseignement pointé par Hatim Benyoussef, responsable scientifique de l’étude : "36,6% des sondés proposent des modes de formation en lien avec la Formation Ouverte et à Distance (FOAD), un taux d’utilisation qui grimpe à 53,7% pour les établissements publics ou semi-publics". Le Maroc n'a donc pas à rougir… même si le taux de satisfaction peut encore s'améliorer : "64,7% des sondés (48,7% dans le secteur public / semi-public, 71% dans le privé) déclarent avoir une appréciation globale positive quant à la formation en ligne telle qu’elle est pratiquée dans leur établissement".
Quant aux motivations, elles n'ont rien d'original : le déploiement rapide des formations à un public large et dispersé motive 51,6% des sondés, qui sont 50,5% à apprécier le gain de temps et 48,4% la réduction des coûts de formation.
Obstacles mentionnés pour les établissements qui hésitent encore : l'importance de l'investissement de départ (33,3%) et la difficulté de maintenir durablement la motivation des apprenants (29,7%)… Là aussi, rien de bien nouveau.
Formations métiers (51,6%), formations à l'informatique (46,2%), au management (44,1%), aux langues (34,4%), à la bureautique (29%) : c'est le quintette de tête, qui est proche des résultats affichés par les études similaires en Europe.
Pour en savoir plus : 1er Baromètre du e-learning au Maroc
Michel Diaz