Les optimistes ou les « pure players » eLearning répondront : grosso modo rien. Au moins rapporté à tous les bénéfices qu’on peut tirer collectivement et individuellement du eLearning.
D’autres répondront : on perd « l’échange mammifère » ! Ce qui peut sous-entendre pour certains qu’on perd quelque chose de pas si ragoûtant… C’est-à-dire, encore, rien qui vaille de s’en plaindre vraiment.
Du coup, le eLearning se poserait comme un progrès indéniable. Non seulement par sa faculté de former mieux le plus grand nombre en un minimum de temps à des prix imbattables, mais aussi par la mise à distance physique qu’il opérerait entre les personnes : stagiaires devenus apprenants et formateurs devenus concepteurs ou tuteurs…
Un drôle d’énergumène, qui vivait et enseignait au 6ème siècle avant J.-C., proposait de parcourir le chemin en sens inverse, partant d’une mise à distance pour finir par la mise en présence. Les « néophytes » faisaient en effet vœu de silence pour plusieurs années, à l’issue desquelles, devenus « acousmaticiens », ils recevaient l’enseignement oral de Pythagore (puisque c’est de lui qu’il s’agit) cachés derrière un rideau…
C’est seulement après un nouveau cycle de plusieurs années, après être devenus « mathématiciens » qu’ils étaient mis en présence… du Formateur !
Ajoutant du présentiel à la formation à distance, prônant le « blended learning… serait-on pythagoricien sans le savoir ?!
Michel Diaz