Pour éclairer ce concept de plateforme, il est utile d’observer les usages qu’en ont pratiquement les entreprises.
Un premier usage vise à optimiser les processus de gestion de la formation telle qu’elle continue largement d’être pratiquée, à savoir sous la forme du « stage traditionnel ». Optimiser, cela signifie ici, par exemple, améliorer le taux de remplissage d’une session, automatiser les processus administratifs (inscriptions, feuilles de présence, cessions internes…), de gestion des ressources (planning des salles, des formateurs…). C’est le domaine de prédilection d’acteurs dont Training Orchestra constitue un bon exemple, et qu’un analyste (Bersin & Associates) a pu qualifier de « Training Management System ».
Quant aux LMS (Learning Management System), ils offrent un autre niveau d’optimisation. Celui qui est rendu possible par la transformation du stage traditionnel en « formation mixte » combinant le stage traditionnel et bien d’autres modalités telles que l’autoformation au poste de travail à partir de modules eLearning. Des LMS, on le sait, qui fournissent par ailleurs l’infrastructure logicielle d’un plus vaste projet : former mieux, plus d’apprenants, plus vite, plus efficacement…
La convergence de ces deux types de plateformes est déjà en cours, comme on peut le constater avec la promesse de grands éditeurs de plateforme. Avec un petit avantage aux LMS, qui semblent plus volontiers enclins à chasser sur le territoire des « Training Management Systems »…
On aurait cependant tort de croire que les jeux sont faits.
Michel Diaz