Bien que datant d’il y a environ un an, et portant sur les projets de déploiement de Social Learning dans 781 entreprises nord-américaines, l’enquête réalisée par Masie fournit des enseignements qui peuvent inspirer les entreprises et le marché européens.
Premier enseignement : près de 77% des entreprises interrogées étaient engagées ou prévoyaient de s’engager dans un projet Social Learning. Chiffre considérable compte tenu de la relative jeunesse des infrastructures logicielles qui peuvent concrétiser ce type de projet.
Pour 23% des entreprises réfractaires au Social Learning, les principales raisons invoquées sont les suivantes : 1. L’approche n’a pas encore fait ses preuves 2. Elle ne présente pas d’intérêt pour l'entreprise interrogée 3. La question se pose de la compatibilité avec les dispositifs existants (confidentialité, sécurité et autres obstacles) 4. Incompatibilité avec la “culture maison”.
La méfiance quant aux plateformes collaboratives (le 3ème obstacle ci-dessus) pèse moins que les raisons de fond… Les technologues auront fort à faire pour convaincre cette minorité d’entreprises qui ne voient pas vraiment l’intérêt pratique des plateformes de Social Learning.
Plus intéressant : les raisons qui ont poussé les entreprises à mettre en œuvre le Social Learning. Principalement, et de très loin (91%) : la possibilité de partager savoir et expérience entre salariés de l’entreprise. Ce qui semble un déclencheur un peu vague, sinon pour tester l’approche Social Learning, au moins pour y investir plus avant… D’autant que les autres raisons chutent à moins de 50% : motiver les salariés à se former (47.98%), assurer sa veille (40,40%).
Reste 2 motifs qui pourraient véritablement déclencher le Social Learning : la plus grande rapidité d’acquisition des compétences (44.95%) et la réduction du temps de formation “traditionnelle” (35.35%). Le Social Learning : une façon pour les entreprises d'utiliser le temps de salariés moins occupés pour cause de crise ?
Quant aux modalités, on ne s'étonnera pas que les gagnants soient les wikis / blogs (78%) et les réseaux sociaux d’entreprise (67%).