La réponse est “canonique” : d’abord, ne pas confondre open source et gratuit ; notamment parce que les plateformes open source se présentent souvent comme des boîtes à outil nécessitant un paramétrage plus important qu’un LMS commercial ; paramétrage dont le coût peut être rédhibitoire.
Ensuite, parce que les services achats ont quelque mal à contracter avec des interlocuteurs dont le statut n’est pas toujours d’une grande clarté. En particulier, l’entreprise peut s’étonner d’un logiciel dont le code semble appartenir à tous et à personne – alors qu’elle-même déploie des efforts considérables pour protéger tout ce qui peut l’être (brevets, marques, processes…)
La mésaventure récemment arrivée à Dokeos, l’une des 3 plateformes de formation open source les plus connues (avec Moodle et Claroline), apporte de l’eau au moulin des contempteurs du libre en entreprise… Une communauté de développeurs passionnés, soudés autour d’un projet de cette nature depuis des années, peut fort bien voler en éclats : ce qui vient d’arriver à Dokeos, qui vient de perdre nombre de ces développeurs les plus talentueux, pour avoir trop louché sur des revenus commerciaux.
Beaucoup rejoindront Chamila, le nouveau projet de Yannick Warnier, ex tête pensante de Dokeos.
Quant aux clients, il n’ont pas vraiment eu leur mot à dire, même si certains ont pu recevoir l’assurance de Dokeos que tout continuerait comme par le passé.
Michel Diaz
Pour en savoir plus : Yannick Warnier’s blog