eLearning-infos : Cantoche, en quelques mots ?

Emmanuel AMOURETTI : Une entreprise spécialisée dans la réalisation d’avatars, fondée il y a une dizaine d’années, avec 3 pôles d’activité dont 2 intéressent directement vos lecteurs : l’édition de « Living Actor », la plateforme logicielle que nous avons développée pour industrialiser la conception d’avatars spécifiques, et l’accompagnement conseil et scénarisation des entreprises dans leur mise en œuvre de cette approche.

eLI : Quelles sont les principales applications de la technologie Living Actor ?

EA : Jusqu’à il y a 2 ou 3 ans, l’essentiel de nos activités étaient dirigées vers la création d’avatars et de personnages que vous pouvez trouver sur les sites Web des grandes entreprises comme SFR, GDF ou EDF.

Ces personnages viennent guider les internautes dans leur surf sur des sites dont le volume de pages est souvent très conséquent, alors que ces utilisateurs recherchent souvent une information précise…

L’avatar est devenu un élément précieux de ce que l’on pourrait appeler le « marketing pédagogique », comme en témoigne le projet que nous avons mené pour NATIXIS INTEREPARGNES dans le domaine de l’épargne salariale.

Autre domaine d’application : la communication interne, en particulier dans les projets de conduite du changement, quand il faut expliquer un nouveau process par exemple…

Surtout, nous avons vu émergé le marché très prometteur de la e-formation depuis quelques années, où les avatars devraient se tailler la place du lion compte tenu du niveau de qualité atteint et de la facilité de maintenance…

eLI : L’avatar vient remplacer le comédien ?

EA : C’est l’idée ! Les éditeurs qui intègrent des films avec des comédiens dans leurs modules eLearning sur étagère sont bien placés pour connaître le coût élevé de cette solution et sa difficulté de maintenance…

Il est tout à fait possible de créer des modules de qualité en utilisant des avatars plutôt que des personnes réelles, comme on peut le constater avec le catalogue de contenus sur étagère de Demos qui est l’un de nos principaux clients dans le domaine de la formation.

eLI : L’avatar permet vraiment de simuler l’acteur ?

EA : Le rôle de présentateur introduisant les règles du jeu, certainement… Et de façon beaucoup moins infantilisante que les mascottes !

Mais pas seulement… L’avatar peut se révéler un bon coach / tuteur sous réserve qu’il soit pertinent pour transmettre des connaissances relativement à une situation donnée. Nous avons beaucoup travaillé sur ces questions avec des sociologues et des cogniticiens dans le cadre de focus groups…

Autre avantage : les avatars produits par la technologie de CANTOCHE sont mis en scène dans des décors, des scénettes qui viennent remplacer le codage Flash habituel… Souplesse, gain de temps et économies garantis !

eLI : Vous parliez d’industrialisation au début de notre entretien…

EA : L’industrialisation est rendue possible par l’utilisation de notre technologie Living Actor et des nombreux templates que nous avons conçus… Nos clients peuvent choisir leurs avatars dans une banque qui en contient plusieurs centaines, ou nous demander de les réaliser sur mesure ou encore de personnaliser un personnage standard.

Idem pour les banques de décor qui ont de quoi satisfaire tous les secteurs d’activité dans l’industrie, les services ou le commerce.

eLI : Cette industrialisation fait le bonheur des concepteurs pédagogiques ?

EA : En effet, les concepteurs vont pouvoir se concentrer sur l’essentiel, notamment sur la stratégie pédagogique et le choix des médias, sans avoir à se préoccuper de développer eux-mêmes ou de faire développer mascottes ou décor en Flash.

Ce qu’on demande au concepteur pédagogique, c’est principalement de choisir les avatars et de nous communiquer les textes qu’ils auront à dire… A partir de ces seuls éléments, notre moteur logiciel va automatiquement calculer les gestes et mimiques qui animeront les avatars : synchronisation des lèvres et des gestes « naturels » qui émailleront les discours des avatars… Avec, bien entendu, la possibilité offerte au concepteur pédagogique de modifier ces choix par défaut.

eLI : Quels sont vos autres clients dans le secteur de la formation ?

EA : Nous travaillons pour certains des plus grands organismes de la place… Demos que j’ai déjà cité, le CFPB, Paraschool ou encore U&I Learning…

Les organismes de formation de taille moyenne, ou ceux qui n’ont pas de besoins importants en volume ne sont pas oubliés. Au contraire, nous mettons la dernière main à notre offre « OnDemand » : nos clients pourront s’abonner à l’utilisation en ligne de Living Actor, qui est dorénavant full Web.

Le principe retenu est celui d’un ensemble de crédits auxquels l’on pourra souscrire pour un prix d’entrée minimum de 100 euros et qui permettra de créer un nombre déterminé de séquences… Les fichiers correspondants pourront être téléchargés par le concepteur sur son poste de travail et être intégrés dans les modules eLearning en cours de conception.

Nous avons investi massivement sur cette nouvelle technologie : près de 25% de notre staff s’y est consacré ces dernières années. Nous avons bon espoir qu’elle rencontre le plus vaste marché…

Propos recueillis par Michel Diaz

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